> Répartition géographique des chiites
Dans l’histoire :
Les Fatimides, histoire d’un califat
(909-1171). De Mahdia en Tunisie à la fondation du Caire, la rivalité avec les
Abbassides de Bagdad, l’extension du Califat, la création de l’Université
islamique d’al-Azhar.
Au
20ème siècle : Iran (43M), Irak (18M), Liban (1M) et Syrie
(Alaouites, 5M et Druzes), Afghanistan (2,5M) (les Hazara), Turquie (les
Alaouites, 1M), Yémen (Ismaéliens tayyibites), Inde (20M) et Pakistan (12M)
(Ismaéliens nizârites), Arabie Saoudite (500000) et les Émirats dont Bahreïn
(150 000).
> Le chiisme duodécimain
Courant
majoritaire du chiisme (90% environ des chiites), c’est la doctrine officielle
de l'Iran.
> Le
zaydisme
Représenté essentiellement au Yémen, il est
le plus souvent assimilé à une cinquième « école » de l’islam
sunnite, dès lors qu’il ne reconnaît que les cinq premiers Imams et n’adhère
pas à la doctrine de l’Imam caché. Le dernier Imam yéménite a été
renversé en 1962.
> L’ismaélisme
Courant minoritaire, l’ismaélisme a connu son âge d’or à l’époque
des Califes-Imams : les Fatimides du Caire.
Ismâ’il al-Mubarak (754)
Mohammed
al-Maktum
3 imâms « cachés » (Abd Allâh, Ahmad, al-Huseyn (881)
>
en
880 : les Nusayris ou Alaouites
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en 890 : Les Qarmates, l’épisode du vol de la pierre noire de la Kaaba
(930-951), la revendication révolutionnaire des Qarmates
I - Obadayallah al-Mahdi (mort en 934) et la naissance de la dynastie des
Imams-califes fatimides (909)
…
VI - al-Hakim (1021)
>
Du nom de al-Daruzi, vizir du fameux calife
al-Hakim (cf. Nerval). Les Druzes constituent plutôt une sorte de secte hétérodoxe.
Depuis 1043, « le voile est tiré, la porte est fermée, l’encre est sèche
et la plume est brisée ». On connaît bien sûr le nom de Walid
Joumblatt, chef du PSP libanais.
…
VIII - al-Mustansir bi’allâh (1094)
IX - al-Mustali bi’llâh (1101)
Al-Mustansir bi’allah donnant
son investiture à son fils cadet al-Mustali au lieu de Nizâr son fils aîné,
la communauté fatimide se divise.
Nizâr (1095) >
Les partisans de Nizâr ont donné
naissance à l’ismaélisme réformé d’Alamut avec sa succession
ininterrompue jusqu’à nos jours d’Imams dont l’actuel est Shah Karîm
al-Hasayni, autrement le quatrième Aga Khan. On les rencontre en Inde et à
Londres. Ce sont eux qui ont donné prétexte à toute une littérature
romanesque autour de la figure du Vieux de la Montagne et des Assassins (cf. le
mot haschich).
X - al-Amir (1130)
XI (et le XXI imam depuis ‘Alî) - Abû’l Qâsim al-Tayyib
(1130)
Occultation de ce dernier
depuis 1130 et jusqu’à nos jours, ce qui fait que la branche ismaélienne
« légitime » se retrouve dans la même situation que les chiites
duodécimains, à ceci près que l’Imam est représenté par une succession de
da’is – de « chefs spirituels », de « preuve » de
l’Imam (cf. la célèbre reine Arwa au Yémen).
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