Au carrefour de plusieurs routes marchandes,
Boukhara a connu son premier âge d’or culturel sous
le règne des Samanides (874-999), une dynastie
iranienne. Disputée et dominée par plusieurs
dynasties jusqu’au début du 18e siècle, elle est
prise et ravagée par Gengis Khân et les Mongols en
1220. L’époque de Tamerlan et des Timouride n’a
laissé que peu de traces dans la ville, à
l’exception d’une madrasa construite en 1417-1420
par Ulugh Beg, petit-fils de Tamerlan, astronome et
savant. C’est avec les Ouzbeks Sheybanides
(1500-1598) que la ville, devenue capitale, connaît
son second âge d’or : la plupart des monuments
actuellement visibles datent de leur domination et
de celle de leur successeur, les Jânides
(1599-1747).
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Mausolée des Samanides, construit vers 900. Inspiré
des salles à coupoles iraniennes de l’époque
sassanide (224-651), il est le plus ancien mausolée
du monde musulman qui nous soit parvenu intact.
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Madrasa Mir-i Arab, 1535-1536. Elle fait partie d’un
ensemble composé du minaret Kalân et de la Grande
mosquée (remaniée et décorée au XVIe
siècle), construite selon le plan persan (avec une
grande cour rectangulaire, bordée de quatre iwans et
d’une salle à coupole marquant l’orientation vers La
Mecque).
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Khânaqâh ou “couvent” de derviches, employé pour des
rituels collectifs et des retraites spirituelles. Il
fait partie de l’ensemble Lâb-i Havuz, qui comprend
trois édifices disposés autour d’un bassin : la
madrasa Kükeltâsh (1578-1579), le kânaqâh et un
caravansérail converti en madrasa, tous deux
construits par le ministre Nâdir Divân Begi
(1619-1623). |