En canots sur les traces de Marquette

Le premier grand raid de Jean Raspail, avec pour compagnons Philippe Andrieu, Jacques Boucharlart et Yves Kordenbeau : 5000 kilomètres en canot, "à la vitesse moyenne de six kilomètres-heure", de Trois-Rivières à La Nouvelle-Orléans, sur les traces du Père Marquette et de Louis Jolliet : "C'est en hommage à ces vaillants pionniers que nous avons voulu rééditer leur geste, et rappeler aux jeunes qu'à l'époque fabuleuse des découvertes dans le monde, on trouvait toujours des Français en tête." 

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En canots sur les traces de Marquette, de Philippe Andrieu, Julliard, 1954

 

Voir Jean Raspail, En canot sur les chemins d'eau du roi, Albin Michel, 2005, voir Bruno de Cessole, "A genoux dans mon canot d'écorce" New.gif (1190 octets)

 

 

Chef d'expédition : Jean Raspail, 24 ans, chargé de l'historiographie, du journal de bord, des articles de presse, de l'horaire... et de la vaisselle. Il sera, pour les Américains, le Team Leader ou le Boss. Blond, 1 mètre 81, "un teint de homard sous la bise, des touffes de pailles en guide de sourcils et le menton en bec de canard" (Paul Guth, dans Le Figaro Littéraire)

"Marquette était français. Ce grand "coureur des bois" est né à Laon. Élève, puis professeur à l'Université de Pont-à-Mousson, c'est de Lorraine qu'il partit en 1666 pour aller satisfaire son rêve généreux : évangéliser les peuplades de l'Amérique de Nord. Le premier, il reconnut la vallée du Mississipi, et ouvrit à la civilisation ces riches contrées jusque-là ignorées."

"Donc nous voici, tous quatre, luttant contre le Saint-Laurent, destination La Nouvelle-Orléans, via Ottawa, Prairie du Chien et Saint Louis. Nous avons décidé de rééditer l'exploit de Marquette et Jolliet"

"Ces Algonquins, survivants d'une race fière et impitoyable, nous allons les retrouver au village de la Rivière aveugle, un gros bourg de 3.000 âmes, capitale des tribus du lac Huron. Les Canadiens leur accordent encore le vocable de "sauvages", comme s'il pouvait en subsister au sein d'une civilisation atomique. Et pourtant ils sont toujours les "sauvages". Vivant depuis des siècles l'existence tranquilles des forêts, ils n'ont pu s'adapter au rythme du monde nouveau.

A tous les carrefours du village, nous les rencontrons assis par terre, vêtus de loques et ne disant mot."

 

> C'est au cours de cette expédition que sera conçu le raid Terre de Feu-Alaska

Jean et Philippe se sont déjà trouvé une occupation. Sur le sable, ils tracent les contours du continent américain, du cap Horn au détroit de Béring.

- On pourrait, avance Jean, partir d'ici, il y a certainement une piste, et remonter le long de la Cordillères des Andes, passer le Panama, travers le Mexique, la Californie, l'Alberta et aller jusqu'en Alaska.

(...) Ce jour-là prend forme notre projet de relier en automobile la terre de Feu à l'Alaska. 45.000 kilomètres, 17 pays différents, les gauchos, les Incas, les Astèques (sic), les Eskimos, un raid passionnant"