Texte
français par Armel Guerne
Pour les aficionados de Melville et de Guerne, la
traduction que ce dernier a donnée de Moby
Dick (en 1954 aux éditions du Sagittaire) est un
monument indépassable : le traducteur-poète est allé
jusqu’à s’initier au parler « salé » des matelots
américains du dix-neuvième siècle, tel qu’il se
trouve consigné dans les anciens lexiques marins ;
et surtout jusqu’à s’inventer un français hautement
« melvillien », puisque le grand romancier aimait à
dire qu’il n’écrivait pas en anglais mais en
outlandish… la langue du grand Ailleurs.
Cette traduction est restée la plupart du temps
introuvable au cours du dernier demi-siècle. On
envie déjà le plaisir et la surprise de ceux qui
auront à découvrir sa riche et rude saveur : que
reconnaîtront tous ceux qui ont fréquenté d’un peu
près le vieil océan.
Quant au livre lui-même… resté à peu près inconnu du
public au temps de Melville, il n’aura vraiment été
découvert qu’au vingtième siècle, où sa violente
modernité paraissait enfin accordée à la période de
tempêtes qu’inaugurait alors l’histoire – jusqu’à
passer aujourd’hui aux yeux de certains, aux yeux de
beaucoup, comme le plus grand roman de la
littérature américaine.
Moby Dick,
qui peut se lire comme le plus formidable des récits
d’aventures, est en effet autre chose et bien plus
que cela. Car par-delà les tribulations du capitaine
Achab lancé à la poursuite de la Baleine blanche se
profile une autre quête : celle d’une humanité
embarquée de force à bord d’une histoire qui reste
pour elle un mystère.
CRITIQUES
Moby Dick retrouve enfin sa vraie place. Le roman de
Melville reparaît dans sa traduction la plus fidèle.
Pascal Gavillet, La Tribune de Genève, 26
février 2005
Enfin la traduction perdue de Moby Dick, roman
d'aventures par excellence. Armel Guerne est
l'auteur d'une des trois grandes traductions du
roman de Melville. Sa version semble bien être à la
hauteur de l'original.
Pierre Maury, Le Soir (Bruxelles), 25 février
2005
On se félicite de l'initiative de Phébus de
republier le "texte français" jusqu'alors
introuvable de Moby Dick tel que l'établit Armel
Guerne [qui] propose une magnifique traduction du
chef-d'oeuvre de Melville.
Mathieu Lindon, Libération, 28 février 2005
Bonne nouvelle : la traduction qu'avait donnée Armel
Guerne de Moby Dick est de nouveau accessible [et]
porte le lecteur de bout en bout sur l'océan
tumultueux du texte.
Dominique Autié, Balles de match Balles perdues,
(blog) 28 février 2005
La traduction de Moby Dick par Armel Guerne qui
vient de ressortir aux éditions Phébus, introuvable
depuis les années 50, est, d'après les spécialistes,
la meilleure qui ait jamais été faite de ce roman
considéré comme le plus grand roman américain.
Jean Loiseau, Thalassa, France 3, 18 mars
2005
En 1954, le poète Armel Guerne livrait une
traduction particulièrement éclairée de Moby Dick.
C'est cette traduction majeure que rééditent
aujourd'hui les éditions Phébus accompagnée de la
magistrale préface du même Armel Guerne. Ainsi remis
en lumière, le Moby Dick de Melville réaffirme sa
place parmi les plus grands récits de la littérature
américaine.
Le Républicain lorrain, 6 mars 2005
Melville a reçu le magnifique cadeau d'une
traduction en français forgée par le poète Armel
Guerne, lequel a négligé la révérence et la minutie
universitaires pour restituer la rude vigueur
melvillienne. Il faut absolument le (re)lire) !
Le Vif-L'Express (Belgique) 18/03/2005
La traduction par l'immense poète Armel Guerne du
chef-d'œuvre de Herman Melville enfin rééditée.
Fabienne Jacob Zurbam 13-19 avril 2005

Œuvres
du comte de Lacépède, tome 1, Cétacés, Paris, 1830 |