►PARACELSE

Les Pronostics de Paracelse

SOMMAIRE

> Théophraste Bombast de Hohenheim, dit Paracelse, par Charles Le Brun

> "Sans ambages, il s'intitule Prince des deux médecines - celle du corps et celle de l'âme...", voir Paracelse, par Charles Le Brun

> Une biographie

> Bibliographie, établie par Charles Le Brun

> Deux légendes : La rose de Paracelse - Paracelse et le Diable

> Le Lion septentrional (traduction inédite)

> Préface à l'Herbarius, par Charles Le Brun

> Un document inédit : Conseils pour une traduction des oeuvres complètes de Paracelse, par Armel Guerne : I - Historique - II - Moyens de réalisation et méthode  

 

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"Décrire le cours de ce monde, tel qu'en 24 années il sera parcouru, c'est affligeant assez, car l'homme s'est fait lui-même si rapace et tellement s'est lui-même séduit et abusé qu'il ne peut plus être possible que ses jours soient écourtés, et cela parce que l'homme a tellement oublié Dieu son Maître et ne vit plus nullement selon Lui.  Voilà donc la raison qui oblige à scruter le mystère, lequel est désigné sous des signes dans le soleil, la lune et les étoiles.  Et de même, à considérer la misère des peuples sur la terre, qui s'accablent l'un l'autre, car pas un qui n'envie à l'autre son soleil"

"Seul un unique nombre existe, en lequel nous devons être et aller sur la terre. C'est UN, et plus, nous ne devons pas compter. La Divinité a trois, mais se résolvent les trois en Un. Nous donc les hommes, quand Dieu en nombre se fait Un, de même devons-nous, les hommes sur la terre, nous vouer semblablement à l'UN et dans ce même UN nous devons être. C'est en ce nombre que sont la quiétude et la paix, et dans point d'autres plus. Car qui calcule et pose un nombre et s'il compte pardessus un, combien sont donc les têtes (qui commandent) et le nombre est grand de combien ? C'est là notre misère et le ver qui nous ronge.

Combien heureux et bon est-il, pour nous, d'évoluer dans l'UN ; le ciel a de même son cours physique dans ce nombre, la terre et toutes choses. Quand au contraire cela n'est pas, alors des signes se font dans le -soleil, la lune, les étoiles, justes à remontrer, mais cela n'est pas tout, et quoi que les signes indiquent, la détresse n'en est pas moins là, qui commence. Celui-là est heureux alors qui n'est point assis sur le siège de pestilence." 

LE CERF GISANT (1968-1992)

Dix-neuvième figure

"Tu sautes dans ton jardin et tu te plais énormément. Mais à te dispenser de sagesse et suivre ton plaisir, avec tes bonds déréglés cela finira mal, c'est pourquoi il en ira pour toi comme te voilà gisant, et ceux qui devraient être ton repos, ils vont t'inciter et te pousser à de nouveaux bonds. Mais toi pense à toi-même et songe que toutes choses humaines sont vanité, tel tu seras tout changé en toi-même et du désastre préservé, auquel chaque jour tu vas te précipitant. Souviens-toi que l'orgueil impudent, la règle mauvaise, jamais ne font une bonne fin.

L'ERMITE (1992-2016)

Vingtième figure

"Une chose ne tient droite debout, qu'autant qu'on la peut maintenir. Or l'homme, ce qu'il érige seul, cela doit à son temps tomber du plus haut au plus bas. Ainsi l'homme, sa sagesse, il la déposera contre terre et l’y enterrera, là d'où elle est venue, et à une autre il cédera. Car la prudence humaine en aucun cas ne peut durer, elle est semblable à la fleur des champs, toute charmante et qui te plaît parfaitement. Mais la fleur ne reste point, et beaucoup moins encore la prudence des hommes. Le temps, dit-on, porte les roses; il les flétrit de même aussi. Semblablement en ira-t-il pour toi, puisque tu n'es que par toi seul"

> Prophéties de Paracelse, Le Rocher, 1983