2 mai 1772
Naissance de Friedrich von Hardenberg à Oberwiederstedt, près de Hettstedt (Comté de Mansfeld)
Les années d'apprentissage
23 octobre 1790 :
Université d'Iéna (études de droit)
"A
Iéna, j’entrai en contact étroit avec des savants éminents, et
l’amour des Muses s’accrut d’autant plus que la mode démocratique du
moment me détournait de l’ancienne foi aristocratique. La philosophie
commença à m’intéresser, mais j’étais beaucoup trop superficiel pour
dépasser une certaine habileté à manier le langage philosophique »
24 octobre 1791, Université de Leipzig
: "Je gagnai Leipzig
et y entrai dans des société charmantes qui me ramenèrent à nouveau aux
espérances de jadis et ranimèrent ma vanité."
27 mai 1793, Université de Wittenberg
: "Mon infortune
éveilla mon ambition, et ma chance me procura d’excellents maîtres – de
sorte qu’en cinq trimestres, j’avais rattrapé mon retard."
Les années Sophie
17 novembre 1794
:
Première rencontre de Sophie von Kühn, au cours d'une tournée de service en
compagnie du bailli Just : à Grüningen, à environ 3/4 d'heure de Tennstedt.
A compter de ce jour, le château de Grüningen
devient le centre géographique de la vie de Novalis.
15 mars 1795 :
Fiançailles secrètes avec
Sophie von Kühn
"Ma discipline
préférée s'appelle au fond comme ma fiancée : elle s'appelle Sophie - Philosophie est
l'âme de ma vie et la clé de mon propre moi" (Lettre à Friedrich Schlegel, 8
juillet 1796)
19 mars 1797 : Mort de Sophie
14 avril 1797 : Mort
d'Érasme von Hardenberg, frère de Novalis
"La
mort d’Érasme a eu sur moi un effet plus positif que négatif. Elle a
augmenté mes forces plus qu’elle ne les a diminuées. Il a incroyablement
souffert. Déjà la mort de Sophie les avait bouleversés et maintenant, si peu
de temps après, et pour la première fois, la mort d’un enfant et d‘un frère.
Tu peux imaginer ce qu’il en est de moi dans ce pays, cet antique témoin de
ma félicité et de la sienne. J’ai pourtant une joie secrète à être aussi
près de sa tombe. Elle m’attire toujours plus près d’elle, et parfois, cela
me cause un bonheur indicible."
18 avril 1797 :
Journal intime
commencé le 31ème jour après la mort de Sophie
"Au soir, je suis allé vers Sophie. Là-bas je
fus dans une joie, dans un bonheur inexprimables - des moments d'enthousiasme fulgurant -
la tombe devant moi, je l'ai soufflée comme une poussière - les siècles étaient comme
des instants; - sa présence sensible: à tout moment je croyais la voir s'avancer devant
moi". Cet épisode
visionnaire a inspiré le 3ème des Hymnes à la Nuit ainsi
que le 4ème des Chants religieux
29 mars 1798
: A Weimar, visite à Goethe, avec A.G. Schlegel
25-26 août 1798 : Visite de la fameuse galerie de tableaux du musée de
Dresde en compagnie de Schlegel, Schelling, etc.
Les années Julie
fin décembre 1798
: Fiançailles avec
Julie von Charpentier
21 juillet 1799 : Visite à Goethe, à Weimar, avec Tieck
16 décembre 1799 : Nomination officielle de Novalis comme assesseur aux
Salines
5 avril 1800 :
Achèvement de la première partie de Henri d'Ofterdingen
25 mars 1801 :
Mort de Novalis à Weissenfels
"(...) Je suis rentré hier de Weissenfels, où
j'ai vu mourir Hardenberg avant-hier midi, le 25 (...). Il est certain qu'il n'a eu aucun
pressentiment de sa mort, et il est à vrai dire à peine croyable de mourir d'une
manière si douce et si belle. Pendant tout le temps que je l'ai vu, il a été d'une
sérénité qui passe toute description, et quoique sa grande faiblesse l'empêchât
beaucoup de parler lui-même, le dernier jour, il prit part à toutes choses de la
manière la plus aimable, et il m'est précieux par dessus tout d'avoir encore pu le
voir."
Friedrich Schlegel,
27 mars 1801 |