A mi chemin entre
Alexandrie et Le Caire, par la route du Désert, les monastères du Wadi
Natrun ont inauguré le monachisme et continuent de le perpétuer envers
et contre tout : le désert, les razzias, et plus intimement les
tentations, inscrivant ainsi, dans le temps et dans l'espace, la vie
érémitique et son idéal d'ascèse : "Nous devons tous être comme
des anges" (Jean Climaque). "En
ces minuscules oasis ceintes de murs hauts et blancs, on a l'impression
d'être au cœur d'un paradis naïf et archaïque, au sens premier du mot paradeisos
qui signifie "jardin clos", à l'origine. Tout autour, visible
du haut des terrasses ou des murs, le désert sans fin. Un désert de sel
et de natron qui a donné son nom à la région. Un lieu de dessèchement,
de dépôts cristallins, de croûtes de sel irisées de dessins
fantastiques. Un infini tatoué par les caprices de de la terre et des
vents."
Jacques Lacarrière, Les hommes ivres de Dieu,
1983
La
religion des Coptes - Coptes -
Le Vieux-Caire
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