CARSON McCULLERS

Le cœur est un chasseur solitaire

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Poèmes

Ses "illuminations"

Une rencontre singulière

 

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Carson McCullers

 

 

"Dernièrement, à Paris, je disais à Carson, avec la ruse d'un interviewer: "Il n'y a pas d'histoires d'amour, dans ce roman."

Elle me regarda étonnée, presque indignée: "Il n'y a que cela!"

Elle voulait dire l'amour des êtres, l'amour réel, et non pas celui des hommes."

 

"Le thème principal du livre est donné dans les douze premières pages. C'est l'homme en révolte contre sa solitude et la nécessité où il est de s'exprimer aussi complètement que possible"

"Je me suis demandé souvent : quel est le sujet de ce roman ? Point d'intrigue, et pourtant une construction serrée, comme celle d'un motet à cinq voix qui se signalent et se posent une à une, se cherchent, se rencontrent une seule fois, mais dans une dissonance douloureuse, puis s'éloignent et l'une après l'autre se brisent ou se perdent inexorablement dans la rumeur informe de la vie quotidienne." Denis de Rougemont

"Étrange ce mélange de raffinement et de sauvagerie, de "morbidezza" et de naïveté. Peut-être très douée" Klaus Mann, Le Tournant

"Chaque partie du livre forme un tout en elle-même. Il n'y en a pas d'inachevée. La fin laissera une impression d'équilibre et de cohésion. Le thème fondamental du livre est essentiellement ironique - mais le lecteur n'aura pas le sentiment d'avoir été joué. Le livre est un reflet du passé, mais il présage aussi l'avenir. Certains personnages parviennent presque à être des héros, et beaucoup d'êtres humains leur ressemblent. Dans leur essence même, ces personnages laissent entendre que, malgré la vanité de leurs efforts, malgré la confusion qui entachent leur idéal personnel, ils finiront un jour ou l'autre par atteindre leur but et par entrer en possession de ce qui leur appartient."

Esquisse pour le personnage de Mick

"Son amour pour la musique est avant tout d'ordre créatif. Elle compose en secret de petites chansons, et elle envisage de composer des symphonies et des opéras. Son imagination ne laisse dans l'ombre aucun détail..."

"Elle se couchait à plat ventre sur le plancher froid et pensait. Plus tard - quand elle aurait vingt ans - elle serait un compositeur illustre. Elle aurait un orchestre symphonique  et le dirigerait elle-même. Elle serait debout sur l'estrade en face d'une foule énorme. Pour diriger cet orchestre elle s'habillerait comme en homme, en habit, ou porterait une robe rouge ornée de pierres du Rhin. Les rideaux de la scène seraient en velours rouge sur lesquels s'étaleraient les initiales M. K. brodées en or."