Aperçus biographiques

Jean Raspail est né le 5 juillet 1925

Pourquoi il est nécessaire de lire Jean Raspail - Sélection d'ouvrages

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©Serge Bruch

Jean Raspail, à l'époque de Pêcheur de lunes

 

"Ma famille est languedocienne. Département de l'Hérault. Languedoc de l'Est, Narbonnaise de Rome, Septimanie du Bas-Empire. De la Scandinavie chalcolithique aux marais du Pripet à travers le Mecklembourg et la Poméranie, puis des steppes de la mer d'Azov au Languedoc en traversant toute l'Europe en sang, la route de la hache noire est limpide si on admet ses origines."

Jean Raspail, La hache des steppes, Robert Laffont, 1974

"Wisigoth. Il me plaît de le dire. Natifs du Comtat Venaissin, du sud de la Drôme, de l'Hérault, grands, blonds, et même roux, nous le fûmes toujours, dans la famille, avec des yeux bleus ou verts. Ainsi était François-Vincent, titulaire du boulevard Raspail, révolutionnaire quarante-huitard, né à Carpentras. Ainsi était mon père, et son père avant lui, et Gaston, chevalier de la Légion d'honneur, sous-lieutenant de la garde à pied, soldat du bataillon sacré durant la retraite de Russie, dont mon arrière-grand-père Joseph, qui l'avait connu, écrivait : "C'était à sa haute taille, qui est aussi la mienne, qu'il avait dû l'honneur d'être enrôlé dans la garde. Blond de poil, tout comme son propre père, lequel mesurait aussi près de six pieds, au village que nous habitions avant de nous établir à Lunas, parmi des gens courts et noirauds, on les appelait : Wisigoths..." Et il ajoutait : Ce n'était pas un surnom de familiarité. C'était dit avec respect."

Jean Raspail, Pêcheur de lunes, Robert Laffont, 1990

" Puis un livre avait paru, de Kandall Kartis, et passé à peu près inaperçu. Plus de scandales, plus de succès. Ce livre portait le un joli titre qui rappelait le précédent : Adieu mélancolique aux peuples oubliés qui savent mourir seuls... L'explication de sa chasse triste, le récit de ses découvertes. En Terre de Feu, il avait fermé les yeux de Lola, une vieille Indienne de quatre-vingt-sept ans, la dernière des Onas. Du pont d'un aviso chilien fourbu, il avait vu disparaître, sous la neige et le vent, un canot à rames qui s'éloignait volontairement dans la tempête, refusant secours et contact. A son bord, des Indiens fantomatiques, nomades de la mer dont on ne croise plus jamais la route. Les Aïnous aussi, dans le Hokkaïdô, les Lucayens des îles Caïques, d'autres encore et même une tribu de Huns, les Oumiâtes, qu'il disait avoir retrouvé au nord de la principauté, perdue dans les forêts du Septentrion, mais personne ne l'avait cru."

Jean Raspail, Septentrion, Robert Laffont, 1979