L e s   A l a k a l u f s

"Les Alakalufs sont considérés comme la race la plus arriérée de la planète. Ils vivent dans la région des canaux et se nourrissent de poissons et de phoques" Francisco Coloane

SOMMAIRE

Ce qu'en dit Francisco Coloane

Ce qu'en dit Jean Raspail

Migration vers le Sud

Extinction des Alakalufs

Les Alakalufs en 1953

Une sélection de liens

Documents anciens

 

 

Réédition de l'irremplaçable ouvrage de José Emperaire, Les Nomades de la mer, Le Serpent de Mer, 2003

 

 

[ Le Royaume de Patagonie | Jean Raspail | La Patagonie | Jean Malaurie | Francisco Coloane ]

 

©Benoist Nalbonne, 1935

 

"En 1951, lors d'un voyage en Terre de Feu, franchissant le détroit de Magellan, j'ai rencontré, l'espace d'une heure, sous la neige, dans le vent, l'un des derniers canots des Alakalufs. Je ne l'oublierai jamais. C'est toujours la même scène décrite par d'autres voyageurs, Byron, Bougainville, Dumont d'Urville, l'amiral Barthes, José Emperaire lui-même. Elle m'a hanté, dans Le Jeu du roi, notamment, et dans deux autres de mes livres." Jean Raspail

 

LES NOMADES DE LA MER

"A l'image de nombreux nomades, la plupart de ces populations ont aujourd'hui disparu ou ont été assimilées, au prix de leur identité. En Patagonie, les derniers Alakalufs qui parcouraient, à la recherche des colonies de phoques, les immenses fjords balayés par les vents glacés du Pacifique austral sont morts il y a une dizaine d'années. (...)

"Les Alakalufs fabriquaient des canots avec des planches ou des écorces cousues au moyen de lianes, matériaux qu'ils trouvaient dans les forêts côtières, d'où leur nom d'"Indiens canoeros". Ces embarcations, propulsées à la rame avec parfois l'appoint d'une peau de phoque pour voile, pouvaient contenir neuf à dix personnes ; un petit feu était entretenu sur un lit de cailloux, de sable et de coquillages. Fragiles, mais fuselées et rapides, avec une bonne assise sur l'eau, les canots permettaient de nomadiser dans ce monde hostile de Patagonie, en quête de poissons, de phoques et de crustacés. (...)

"Sous le climat austral, les Alakalufs connaissaient deux moments forts, marqués de jours d'abondance et de réjouissances, qui réunissaient les campements parents. Au printemps, lors des expéditions périlleuses qui voyaient les hommes escalader les falaises surplombant à pic le Pacifique pour dénicher les œufs de mouettes follement appréciés. En été, lors des grands déplacements pour chasser les phoques, au moment où les roqueries se regroupent, pour le temps des amours, sur les plages et les rochers."

Pierre Bonte et Henri Guillaume, Les Nomades, Éditions de la Martinière, 1998

Voir aussi Marc-Antoine Calonne, Patagonie, Transboréal, 1999 - Henri Nayral de Puybusque, vice-consul de Patagonie, de retour du Cap Horn, 19 décembre 2002- 4 janvier 2003 - Qui se souvient des hommes…, par Patricia Romanet-Faucon

Le site le plus complet sur les Alakaluf : http://www.multimania.com/jes/elsur.htm