MON NOVALIS

"Je vais à la rencontre de mon Image. Et mon Image vient à ma rencontre"

Ces pages sont dédiées aux Pèlerins d'Orient 

"La lumière du nom, tout d'abord : son attirance et son mystère" (Armel Guerne). Quant au secret de son visage et ce qu'il signifie, il appartient à quelques uns de le deviner : "Un petit nombre seulement / Sait le mystère de l'amour, / Éprouve l'insatisfaction, / Et la soif éternelle" (Novalis). 

 

SOMMAIRE

Le Cercle "Foi et Amour"

Ce qu'en disent Hâfez et Rûmî

Soulima

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Voir aussi Hâfez Shirâzi - Jacob Boehme

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©Jean Moncelon

 

Novalis

"Je vais de nuit dans l’éternel de l’imaginaire. Je ne sais rien de plus délectable que l’imaginaire vous visitant la nuit. " 

"Mon Novalis" : ce sont, ici, quelques brefs extraits d'un Journal, à la manière du Journal intime de Novalis, composé de notations délibérément fragmentaires d'un rêve qui se poursuit depuis plus de trente ans à l'état de veille, ou pendant le sommeil. 

Quoi qu'il en soit, il s'agit toujours du même rêve, qui porte le nom de NOVALIS.

21 juillet 1969

Novalis

Ton visage de beauté m'a initié à la Fidélité d'Amour. / Lorsqu'il m'apparaît en rêve, je me découvre ton disciple. / Dans le silence de la Nuit, ton visage est une promesse d'éternité.

Novalis est mon maître invisible, en vertu de sa ressemblance avec elle. C’est même cette ressemblance qui se trouve à l’origine de mon initiation.

31 juillet 1981

à Weissenfels

 En Thuringe, ma religion d'amour a vécu, Novalis est son nom. Je n'ai jamais pratiqué d'autre religion que Novalis, du fait de leur ressemblance.

Devant son buste, sous les grands arbres, j'éprouve un moment d'émotion intense, comme en chacune de mes rencontres avec Lui-Elle.

14 août 1992

à Oberwiederstedt

 J'ai contemplé ce jour mon Double avec mes yeux de lumière.

Ce visage de Lui-Elle est bien celui de la Vierge-Sophie, de la noble Perle, comme dit Jacob Boehme.

7 septembre 1994

Depuis vingt-cinq ans le même rêve me visite.

Le doux visage du poète allemand Novalis me rappelle chaque nuit où il m’apparaît qu’il n'existe pour moi qu’une seule foi, qu’un seul amour.

Cette nuit encore il m’a tenu éveillé.

Vision heureuse, puisqu’il s’agit d’une promesse d’éternité, mais aussi moment douloureux, du fait des circonstances.

Nul n’ignore cependant qu’il faut traverser son propre enfer pour renaître un jour dans l’Esprit.

Reste la souffrance d’une expérience intérieure qui ne peut que blesser profondément.

Mais toute blessure au cœur est aussi Sa propre Blessure, par laquelle Il nous introduit dans Son intimité amoureuse.

Longtemps j’ai douté de la réalité de ce songe visionnaire.

Cette hésitation à en reconnaître l’authenticité est certainement pour beaucoup dans l’orientation de mon existence et il y a nul doute que certaines épreuves que j’ai connues au fil des années m’auraient été évitées si je n’avais pas tant tardé à en admettre le sens spirituel.

C’est évidemment l’orgueil qui m’a détourné durant de longues années de ma vocation.

Un jour, toutefois, j’ai compris.

« Sache de science certaine, ô chercheur qui aspires à la connaissance de certitude, que depuis vingt-cinq ans je vois mon Ange, en mes rencontres visionnaires, toujours sous la même forme : jamais il ne l’échange contre une autre, jamais elle ne diffère .»

« Si elle n’était que fantaisie imaginaire, elle ne persisterait pas ainsi identique sous une même forme . »

19 avril 1998

Depuis des années, j’ai recours à l’oniromancie.

Mais, c'est dans le monde visionnaire que je rejoins les pèlerins d'Orient.

C'est là tout le sens d'une histoire commencée voici bientôt trente ans et dont l'achèvement, comme pour tout gnostique, est inscrit dans les étoiles depuis la pré-éternité :

"Avec quel ravissement je lui raconterai, quand je me réveillerai et me retrouverai dans le monde antique et primitif, depuis longtemps connu, et quand Elle se tiendra devant moi : je rêvais de toi, je rêvais que sur terre je t'aimais, ton image corporelle était à ta ressemblance, tu mourus... une courte minute d'angoisse se passa et je te suivis" Novalis

Rêve du 2 novembre 2004

Le campus d'une université, où nous nous retrouvons providentiellement. La surprise de l'un et de l'autre est immense tout autant que la joie.

A l'annulaire de sa main gauche, une pierre précieuse bleue noire.

Longtemps j'ai cru que sa réserve venait de sa timidité, mais c'est simplement que je n'étais pas digne d'entrer dans son intimité. A présent c'est elle qui affirme : "Maintenant que je t'ai revu, je ne te quitterai plus." 

Nous nous reverrons jeudi, dit-elle, en me quittant.